Messieurs les ministres,

Mesdames, messieurs les élus, les parlementaires,

Monsieur le Chef d’Etat major des Armées,

Monsieur le Chef d’Etat major de l’Armée de l’air,

Mesdames et messieurs.

Je suis sur la base d’Istres, une base aérienne. Vous m’accueillez aujourd’hui, c’est l’Armée de l’air, et je tiens à rendre hommage en cette circonstance, aux pilotes navigateurs mécaniciens qui ont payé de leur vie, ont été durement touchés dans leur chair il y a moins d’un mois, lors de ce terrible accident survenu en Espagne, à Albacete.

Une fois encore, nos armées ont payé un lourd tribut pour la sécurité de notre pays. Je tiens une fois encore, à rendre hommage aux personnels militaires qui se dévouent pour l’indépendance de la France.

C’est le sens même de ma visite ici.

L’Armée de l’air démontre tous les jours, sa capacité à assurer la protection du territoire national contre d’éventuelles attaques venues du ciel. L’Armée de l’air est également capable de déployer des moyens puissants, loin de la métropole, pour des opérations extérieures. C’est une des réponses que nous apportons, à notre place, dans la limite de nos engagements, à la lutte contre le terrorisme. L’Armée de l’air peut frapper des cibles hostiles, comme elle le fait en Irak ou au Sahel. L’Armée de l’air enfin, contribue à la mise en œuvre de la dissuasion nucléaire, et c’est l’objet du discours que je veux prononcer, aujourd’hui, devant vous.

J’appartiens à une génération qui a eu la chance inestimable, de ne pas avoir connu la guerre sur le sol de son pays. Mon père, mon grand-père avaient connu la guerre, les guerres. Né au début des années 50, j’ai eu cette formidable chance, en effet, d’être épargné par ces conflits. Mais, en même temps, ce qui s’est passé à l’est de l’Europe, depuis un an, nous rappelle que la paix ne doit jamais être considérée comme acquise.